Nom commun : Corydoras
Nom Scientifique : Corydoras aeneus
Classification : Callichthyidés
taille : Jusqu’à 6 cm pour le mâle et 7 cm pour la femelle.
Origine : Amérique du sud :Venezuela, île de Trinidad et Brezil.
Eau : 6 à 15°dGH , Température : 20à 24°C, Ph de préférence neutre (7 à 7,2) même s’ils peut supporter une eau plus acide.
Description : Le genre Corydora regroupe plus de 150 espèces, leur classification basée sur la coloration de leur robe reste difficile. Quelques espèces, le plus souvent tachetées peuvent être confondues. On se limitera à la description du Corydoras aeneus qui reste l’espèce la plus répandue et le plus facile à maintenir.
Le Corydoras est un poisson trapu, comparé à la taille de la tête, le corps est relativement petit, avec un dos légèrement bombé et un ventre plat, ce qui fait de lui un poisson de fond. La nageoire dorsale forme un triangle au dessus du dos, son premier rayon tout comme celui des nageoires pectorales est transformé en épine. Le corps dont la couleur dominante est le vert, présente un éclat métallique, ce qui lui a valu son nom de Corydoars métallisé ou bronzé. Ce dernier n’est pas recouvert d’écailles mais de plaques osseuses, seule la partie ventrale en est dénuée. Les yeux sont grands et mobile et la mâchoire inférieure est munie d’une paire de barbillons. Les mâles sont plus petits que les femelles avec un corps élancé, leur nageoires dorsale est pelviennes sont pointues tandis qu’elles sont arrondies chez les femelles. Ces dernières ont un ventre plus rebondi en période de frais.
Nourriture : Omnivore, il accepte toutes sortes de nourritures, avec une petite préférence pour les proies vivantes. Les Corydoras ne sont pas des poissons nettoyeurs, il ne se nourrissent pas des excréments des autres poissons et ne peuvent pas se contenter des restes de nourriture.
Caractère : Le Corydoras est un poisson paisible à l’instinct grégaire, il doit impérativement être maintenu par groupe de 5 à 6 individus minimum de la même espèce . Si la taille du bac le permet, le groupe peut être agrandi, plus le groupe est important, plus les poissons se sentent en sécurité. Dans un bac communautaire, la cohabitation avec d’autres poissons ne pause aucun problème, il passe la majeure partie de sa journée à fouiller le sol à la recherche de nourriture et ne se préoccupe pas des autres locataires. Son activité est principalement crépusculaire, il faut prévoir non seulement une grande surface libre mais aussi de nombreuses cachettes, des racines et une végétation dense tout autour. Le sol doit être composé de sable fin (sable de Loire par exemple), le quartz doit être évité, celui-ci peut en effet trancher leur barbillons.
Les aquariophiles débutants, s’étonnent de voir leur Corydoras, sensés être des poissons de fond, remonter rapidement de temps à autre vers la surface en relâchant une bulle d’air. Il faut savoir que les Callichthyidés ont développé un système respiratoire annexe différent du labyrinthe des Bélontidés. Ce système leur permet de vivre dans des eaux pauvres en oxygène en respirant l’air à la surface. Une bulle d’air est aspirée, puis refoulée à travers le tube digestif jusqu’au réctum. La muqueuse de ce dernier contient de nombreux vaisseaux sanguins qui permettent le passage de l’oxygène vers le sang.
Sa reproduction : La reproduction de la plupart des poissons du genre Corydoras est influencée par trois facteurs importants : la nourriture, la température et la pression atmosphérique. Le frais peut être provoqué par un orage suivi d’une baisse de la pression atmosphérique. Une nourriture abondante et un grand changement d’eau, avec une eau plus fraîche que celle du bac peuvent suffire à stimuler le frais. La reproduction se fait en groupe, il faut compter 2 à 3 mâles pour une femelle. Les Corydoras de nature calme est paisible se transforment en poissons nerveux et surexcités. Les mâles coursent les femelles en paradant, la parade se termine au fond du bac. Un des mâles oriente son flanc vers la tête de la femelle, il sert sont museau avec sa nageoire pectorale, le couple forme ainsi un « T ».
La femelle expulse alors quelques œufs qu’elle retiendra grâce à une poche formée par ses nageoires pelviennes. Le mâle les féconde instantanément.
Après l’accouplement, la femelle s’écarte, et cherche un endroit qu’elle examine avec ses barbillons, elle le nettoie puis y dépose ses œufs, souvent sur une feuille large, ou sur les parois du bac. L’accouplement se reproduit après une brève pause, pendant plusieurs jours. Jusqu’à cinquante œufs peuvent être déposés chaque jour.
Dans un bac communautaire, les chances de survie des alevins est moindre. On peut récupérer les œufs, qui sont assez résistants, avec une lame de rasoir s’ils sont collés aux parois du bac. Les œufs sont isolés dans un bac muni d’un diffuseur, on peut les traiter au bleu de méthylène afin d’éviter les risques de moisissure. L’incubation dure 2 ou 3 jours à 25°C et les alevins peuvent être nourris par des infusoires ou du zooplancton puis des artémias. Une faible densité de population, des changements d’eau réguliers et une bonne alimentation contribuent à une bonne croissance.
Commentaire : Plusieurs idées reçues courent à propos des Corydoras. Comme les Ancistrus, et autres poissons de fond, il sont souvent appelés « poissons nettoyeurs », cette appellation est purement commerciale.
Il faut éviter d’acheter un ou deux Corydoras pour agrémenter son bac, ces poissons sont grégaires et doivent être maintenus en groupe.
Enfin il existe une forme albinos, ces poissons dépourvus de cellules pigmentaires subissent parfois des injections de colorants qui peuvent être mortelles, ce genre de poissons est à boycotter afin de limiter ces pratiques barbares.